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Le Docteur Erick Petit entouré par des militantes d'associations de lutte contre l'endométriose lors de l'Endomarch en mars 2017. 

Tout comprendre sur l'endométriose 

L’endométriose, c’est quoi ?

 

L’endométriose est une maladie chronique qui se caractérise souvent par d’importantes douleurs au moment des règles. C’est également la première cause d’infertilité en France, dans 40% des cas.

 

L’endométriose se caractérise par la présence de l'endomètre en dehors de la cavité utérine. Normalement, cette muqueuse utérine est évacuée par le vagin pendant les règles par les contractions du muscle qu’est l’utérus. 

 

 

 

Qu’est ce qu’il se passe ?

 

L’endométriose est causée par des troubles de la contraction utérine, trop puissantes et trop anarchiques. Ce dysfonctionnement crée des brèches dans l’utérus, ce qui cause des fuites de l’endomètre dans le muscle. L’utérus chasse donc mal les règles, elles sont alors douloureuses et abondantes.

 

L’endomètre peut également être expulsé dans le mauvais sens : au lieu de descendre par le vagin, il remonte par les trompes et se propage dans le corps. Ces cellules se sont pas résorbées et créent alors des “foyers” qui attaquent les organes de la zone. Des hématomes peuvent se former sur le rectum, les intestins ou encore la vessie.

 

Le docteur Petit précise que des foyers peuvent se créer dans tous le corps, par exemple dans le diaphragme, ce qui cause alors des douleurs dans l’épaule droite via un nerf. Exceptionnellement, on peut trouver des foyers d’endométriose dans l'orbite, les vertèbres, dans les muscles…

 

 

 

Quels symptômes ?

 

Les symptômes dépendent grandement de la localisation des foyers d’endométriose, et varient d’une femme à l’autre. Parmi les plus fréquents, on retrouve : des douleurs intenses, une fatigue chronique, des douleurs pendant les rapports sexuels, pendant qu’on urine ou que l’on va à la selle, des douleurs à l’épaule droite…

 

Les patientes peuvent consulter pour des douleurs gynécologiques, mais aussi digestives, urinaires ou musculaires. Parfois, elles consultent des gastroentérologues ou des urologues, qui ne pensent pas forcément à cette maladie gynécologique, et ne savent pas toujours la reconnaitre.

 

 

 

Quel traitement ?

 

On ne guérit pas d’une endométriose, mais il est possible d’atténuer les symptômes et de limiter l’évolution de la maladie. On propose généralement aux femmes des traitements hormonaux afin de stopper leurs règles. Des anti-douleur peuvent être également prescrits.

 

Si ce n'est pas suffisant, il est possible de recourir à la chirurgie. On retire les foyers d’endométriose sur les organes concernés par coelioscopie.

 

 

 

Quels effets sur la fertilité ?

 

40% des femmes souffrant d’endométriose sont potentiellement infertiles.

 

Des solutions sont proposées à ces femmes : l’insémination artificielle, la fécondation in vitro ou alors le recueil des ovocytes.


Le succès de ces méthodes est difficile à évaluer précisément selon Erick Petit, mais il estime que lorsque les patientes sont bien prises en charge, on aboutit à une grossesse dans deux tiers à les trois quarts des cas.